Un soir, j'ai vu de la lumière derrière la porte, je suis entrée, intrigué. Un merveilleux forum d'écriture, les brodeurs de mots. Et c'est avec un peu de retard que je me suis redirigé vers les présentations, espérons qu'ils acceptent une fille comme moi.
Il y a des jours où je suis folle, des jours où je suis folle. Dans mon esprit c’est le déluge, les idées coulent à flots, le sang aussi. J’aime imaginer la mort de certaines personnes, les voir crier, se débattre, pleurer, bref, mourir. Je peux très bien leurs éclatés ma guitare sur leurs visages, quand ils disent que ce que je joue c’est mal, ou alors leur enfoncer les verres de la cantine dans la bouche pour que leur peau soit totalement déchirée. C'bizarre pour une enfant, une petite et "innocente" enfant d'onze ans seulement.
« Tu es folle, A.
- Folle comment ? »
Un matin, je déciderai de regrouper toutes mes idées ensemble pour en faire une énorme tornade qui vaincrait toutes les autres. J’exécuterai toutes ces personnes que j’aime tant, une par une, en prenant bien mon temps écoutant une bonne musique comme je les aime: Marly Gomont, Schizophrène, A coeur ouvert, PonPonPon, Candy Candy, Superman, Mockingbird ...
Et je contrôlerais le monde, contrôlerait le monde, mais pas mon corps.
Il y a des jours où je suis folle, des jours où je suis folle. Quand le ciel est multicolore, pas de doute je ne vais pas bien. C’est fou comme le bonheur n’est pas attirant, c’est peut-être parce que je n’y ai jamais gouté. Mais j’aime voir les gens pleurés, souffrir comme j’aime les arcs-en-ciel, j’aime les fées, j’aime les trucs jolis. Les jolis chapeaux ne sont que des robots contrôlés pour nous aspirer toute notre intelligente. C’est p t'être pour ça que je suis si intelligente, si intelligente.
« Folle, folle, folle …
- Mais intelligente ♥ »
Intelligente, tellement intelligent, tellement que si je lance les chapeaux dans le ciel c’est pour pouvoir trancher les ailes des volatiles afin qu’ils tombent au sol. Car les chapeaux aussi, sont intelligents grâce à ce qu’ils ont aspiré, et ils savent que les oiseaux sont des dangers publics pour les avions !
Il y a des jours où je suis folle, des jours où je suis folle. Mon cerveau est mon plus gros défaut, il produit trop de scénario bizarre pour des films dans ma tête. Le porter, c’est comme une maladie quand on est enfant : ont voulu s’en débarrasser car il nous fait mal, mais ne pas aller à l’école grâce à lui, c’est bien. Et pourtant, j’aime cette maladie, elle produit sans que je n’aie à forcer, et pour une flemmarde comme oam, c’est tellement reposant. N'importe où mon regard se pose, j’imagine, j’imagine. Quand je regarde ma peluche lapin, ou mes figurines qui se regardent …
« Tu as trop d’imagination, A.
- Et toi pas assez. »
Et ce qui fait que je suis vraiment folle, c’est que j’approuve à cent pourcents mes idées, que je les aime, que je les chéris. Et j’aime qu’ont les aimes, et je déteste qu’on les déteste. Alors peut-être que vous n’aurez pas peur des canards à peau rose bonbon qui se combattent avec des Barbapapa gout citron, mais le dire provoquerait une profonde haine mentale invisible à vos yeux.
Oui, oui, je suis bel et bien folle, et ce qui sa passe dans ma tête est merveilleux, tellement que je ne peux pas vous le raconter. Tous mes délires sont sacrés, car un jour, je sais que je ne pourrais plus espérer être aussi captivé par cela. Et quand ce jour viendra, la petite lumière dans ma tête s’éteindra, l’ennui m’empara, mon corps mourra … Folle, ou pas. Que je le sois, ou pas, rien ne changera, au fond de moi, toujours la même haine envers la réalité, toujours autant de rêve inaccessible, toujours moi. Je m’aime et j'aime ma présentation où je raconte ma life, 99,5% intéressant.