Les Brodeurs de Mots Ecrire est la clef ~ |
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| 1er Concours. | |
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Auteur | Message |
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Lily Brodeur Inspiré
Date d'inscription : 23/02/2010 Messages : 1331
| Sujet: 1er Concours. Mar 16 Nov 2010 - 23:45 | |
| Oyez oyez.
Le concours commence donc le MERCREDI 17 NOVEMBRE et prend fin le MERCREDI 8 DÉCEMBRE. Cela vous laisse une durée de trois semaines. Vous pourrez bien sur poster votre œuvre avant. Justement, elle sera à déposer juste en dessous de ce message. Je ne pense pas qu'il y aura de problèmes en ce qui concerne la triche mais je tenais à dire qu'elle sera sanctionnée autant par un bannissement que par autre chose. Des phrases recopiées ou de telles choses ne seront donc pas acceptées.
Les participants sont : - Cabélyst - Courselune - Lolilola - Fraizy - Herbe Folle - Dark Poulette
Et les juges sont : - Lily - Seeya - Nausikaa
Le sujet est : "Vous êtes...". Vous avez quatre propositions, il est obligatoire de choisir l'une d'entre elles : - un nuage. - Une rue. - Un livre. - Une chaise. Vous devez écrire un texte d'au moins 30 lignes sous forme de prose. Il consistera à imager par écrit votre titre qui sera "Vous êtes..." suivi de l'élément choisi. Pour les poètes, des concours pour les vers seront créés plus tard. Je rappelle aussi que c'est le premier concours du forum. Il n'y aura donc pas de contraintes autres que celles déjà indiquées dans ce sujet.
Vous trouverez les critères évalués >> [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]. Le classement et les points gagnés ne seront indiqués qu'à la fin. Je vous souhaite d'être belles dans vos pensées, claires dans votre écrit et inspirée (je crois que ça le plus dure :/ Mme l'Inspiration peut se montrer cruelle.)Bonne chance à tous ! | |
| | | Loli Brodeur Inspiré
Age : 26 Localisation : Ailleurs. Date d'inscription : 29/05/2010 Messages : 3078
| Sujet: Re: 1er Concours. Jeu 2 Déc 2010 - 19:47 | |
| Manque d'inspiration oblige, j'ai un peu forcé le passage. Je ne suis pas très satisfaite et ça ne colle pas trop à l'idée que je me faisais de ce thème quand je l'ai proposé, mais j'espère que les autres se lanceront après moi, parce que ça fait vide ^^ En plus, c'est court, je ne suis pas sûre que les trente lignes y soient sur le forum même si dans World elles sont là.Vous êtes (Lolilola) Je suis rencontres, je suis variété, je suis découvertes, je suis fenêtre sur le monde. Je suis bousculades, je suis détrousseur, je suis SDF, je suis ronronnement de moteurs. Je suis rivière brassée par le mouvement des poissons à contre-courant. Je suis artère sillonnée de sang se ruant vers le cœur battant de la ville. Je suis tapis de pierres, de goudron, de pavés, de ciment déroulé sous les semelles conquérantes et les talons coquets. Je suis chemin vers la victoire ou le travail, vers l’amour ou la misère, vers le métro ou les immeubles. Je suis dure loi du plus fort, je suis chansons du bitume, je suis rap, slam, hip-pop, je suis poursuites éperdues dans les bagnoles volées, je suis impact de balle dans le ciment. Je suis la Rue. Chaque heure de chaque journée, j’accueille sur mon corps le pas des gens, les besoins des chiens et les pneus des voitures. Chaque semaine de chaque mois, j’observe les quotidiens moroses qui défilent, la grisaille mécanique des mouvements et les lumières agressives dans le fond des vitrines. Chaque trimestre de chaque année, je regarde fleurir en moi les nouveaux lampadaires, les panneaux de circulation et les feux tricolores neufs, la peinture fraîche des bandes blanches. Chaque fois de chaque histoire, je me fais mère de ceux qui me traversent fugacement, dans les clous et sur la pointe des pieds, comme des enfants un peu perdus, un peu timides, bientôt avalés par l’animosité des parisiens. Je suis la Rue. J’existe à peine pour la plupart. C’est moi le témoin, moi la spectatrice. Passive, des yeux, des oreilles, une peau en trottoirs gris et en routes noires. Je ressens sans agir. J’observe sans parler. Pourtant, il y a longtemps, j’ai dicté ma loi et personne ici ne l’a oublié. A ce jeu où les plus forts gagnent, je rafle la mise à chaque fois. Tous ont besoin de moi et je les accueille comme je les repousse, j’impose ma présence et mon danger, je suis repère mais pas refuge, je ne protège rien ni personne. J’énonce mes propres règles, dépourvues de pitié. Je leur parle comme un dieu à son prophète. Ils m’écoutent. Me simplifient. Demande-leur la loi du bitume… Ils te répondront : « Tu caftes, t’es mort. » Ainsi soit-il. Je suis la Rue. Mes enfants ont été élevé dans cette dureté. Du bout de mes trottoirs, ils ont vu l’indifférence emmitouflée dans son manteau en vison face aux clochards qui crèvent de froid contre les murs de béton. A l’angle des mes carrefours, ils ont aperçu la came et les fusils qui circulent sous les vestes. Adossés à mes immeubles, ils ont regardé les tags, les insultes, les bagarres qui virent en guerre des gangs. Ils s’y sont joints à leur tour. Est-ce ma faute ? Ai-je créé moi-même ce système ? Je voulais quelques pickpockets près des passants pour le romanesque. Quelques vagabonds sous les lampadaires pour la mélancolie. Ils m’ont ferré à mon propre piège. Ils ont tout détruit, aspiré mes couleurs et noyé mon agitation. Foule au pas, robotique, regard vide et habits gris. Tous branchés sur la cadence d’un cadran de montre. Mais je suis la Rue. Plus forte que le temps. Indestructible. Volez-moi la ville et je deviens un chemin de forêt, mêmes brigands, mêmes emmerdes ; oui, le mal fait partie du moi, parce qu’il fait partie de la vie, cette existence, ce quotidien, cette banalité dont je suis le reflet. J’incarne bien plus que tous les mots qu’on a pu prononcer à mon sujet, que cette secrétaire en tailleur beige pense de moi, que les insultes proférées sur moi par ce clodo. Parce que, au lieu d’avoir une vie propre, je brasse toutes celles qui me parcourent, innombrables, et je fais de ce magma inépuisable ma source de vie, ma force irréductible, mon élixir de jeunesse. J’ai mille corps, bidonvilles et quartiers bourges ; j’ai toute l’humanité dans la peau. Qui est sillonné d’un million de cœurs battants ? Qui abrite en son sein le sang de plus d’un milliard de personnes ? Je suis toute puissante. Je suis la Rue. Tu te souviendras de moi toute ta vie. Moi, je garderai ton visage gravé dans le bitume qui a accueilli ta mort. Je serai ta silhouette, reproduite à la craie sur le trottoir ; je serai ton urne, remplie du sang arraché à ta tête par la balle d’un revolver ; je serai ton tombeau, celui par lequel les gens parleront de toi. Quand tu n’auras plus de nom pour personne, tu seras encore en moi et en eux, courant de peur insidieux. Alors, de quoi te plains-tu ? Je suis la Rue. Je t’offre l’immortalité. | |
| | | Fraisy Stylo Confirmé
Age : 28 Localisation : *en cours de chargement* Date d'inscription : 06/06/2010 Messages : 1706
| Sujet: Re: 1er Concours. Sam 4 Déc 2010 - 23:17 | |
| *Toussote* Je pense que les écris devraient ne pas être postés avant le 8... ça gâche la surprise. Doooncc.... *cerveau en marche* Peut être pourrions nous poster les sujets sur un topic fermé. J'ai vu ça sur un autre forum. ---> On va sur une adresse indiquée en début de concours. On tombe sur le même type de présentation que lorsque l'on poste un message. On y poste notre texte, en indiquant titre, nom de l'auteur, etc, et une fois posté, on a plus accès à notre texte. Et à la fin du temps imparti pour le concours, les modératrices (qui sont les seules à pouvoir voir les oeuvres) ouvrent à tous l'accès aux textes, puis le vote se fait. Je ne sais pas si vous avez tout saisi, mais tant pis =s Je suis désolée, je n'y pense que maintenant, mais ça m'était totalement sorti de l'esprit. En attendant, voici mon texte. Je l'ai fait vite, avec le peu d'inspiration qui me restais, juste pour participer^^ "Je suis."Je HAIS les gens. Ils sont froids, cruels, distants. Comme des cafards, des nuisibles sans foi ni loi, juste bons à écraser. À égorger, étrangler, écarteler, empoisonner, intoxiquer, asphyxier, n’importe quoi du moment qu’ils disparaissent. Laissez moi seule. Lassez moi vivre le silence, voir le ciel, laissez moi rêver à une ère nouvelle. Il y a plusieurs sortes de nuisibles. LES HOMMES/FEMMES D’AFFAIRE Ce sont eux qui passent devant vous sans vous voir, vous heurtent, et qui marmonnent ensuite pour vous faire croire à une excuse. Ils portent des valises noires et lourdes de documents inutiles, sont habillés en noir, des chaussettes au caleçon. Ils ont des lunettes, peu de cheveux, le teint morne, le regard vide, ils sont absents, et on les déteste (sauf lorsqu’ils rapportent de l’argent à la maison.) et ils s’en foutent du moment que l’ordinateur n’est pas en panne. Ils ont leur portable fétiche, leur voix sérieuse, agacée, nuancée, amusée, moqueuse, une voix de comédien qui leur permet d’être bien vu par le patron. Ils sont parfois gras de leur entretien au restaurant, leur double menton permet ainsi de voir leur tête se rentrer lorsqu’ils sont mécontent de leur compte en banque. Ce sont elles que je déteste le plus. Armées de leur sac à main à toute épreuve : un portable, un rouge à lèvre, un mascara, plusieurs miroirs, parfums, serviettes, une clef USB et un deuxième portable (celui où leur meilleure amie peuvent la joindre). Elles ont le chic pour être toutes pareilles, tailleur noir, chaussures à talons, teint cireux qui fait ressortir de rouge à lèvre rouge de dame. Elles sont hypocrites, sourient à des gens qu’elles détestent, racontent qu’elles ont couché avec le patron (d’où leur petite augmentation). Elles claquent leurs talons sur mes pavés gris, les font crisser comme une craie sur le tableau. Clac, clac, clac. Elles pestent, je suis encombrée, elles ne repasseront par là. Et tout à coup… Oh non, pas elle ! Je ne veux pas lui parler. Elles courent parmi les gens, les bousculant, pardon ! pardon ! Grimpent dans leur mini et hop ! C’est parti, je ne discuterai pas avec cette empotée. Et moi, je les supporte sans pouvoir protester. LES MAMANS ET LEURS CHÉRUBINS Y en a partout de nos jours. Des gamins qui hurlent à mes oreilles pour un oui ou pour un non, une sucette, la poussette, les bras, la couche ou le biberon. Et les mamans autoritaires, paniquées, une qui crie, l’autre qui s’exécute, celle ci se met à pleurer, et celle là ne fait pas attention à bébé, parce que la poussette ne peut plus avancer à cause de ma bordure de trotoire. Bébé pleure, maman parle plus fort au téléphone, le tenant d’une main pour donner le gouter, biberon, tototte, jouet, claque à petit prince ou petite princesse. Et voilà, je me retrouve avec sur les bras des papiers de BN, chocolat, boudoirs ou anti-dépresseur, sans parler de l’odeur qui reste en générale toute la journée. LES ADOS Ils trainent, balancent des canettes de cocas avant de chouter dedans, polluent, crache sur moi, détruisent de pauvres voitures, font sauter les pétards, sonnent aux portes avant de s’enfuir en courant. Ils adorent faire du vélo en laissant de belles marques blanches sur moi, et je suis obligée d’attendre la pluie pour qu’elles s’en aillent. Ils y a aussi ceux qui écoutent si fort la musique que tout le monde est forcé d’en profiter, celles qui gloussent et radotent sur le dernier bel Édouard à l’école, ceux qui trainent les pieds pour aller en cours, les autres sont là pour le décors. Juste pour montrer que la France est pas si vieille que ça. LES VOITURES Elles sont partout. Ca va de la plus grande et grosse des Volvo, jusqu’à la petite coccinelle bleu vieille et bruyante. Elles passent vite, dans un souffle, ou lentement et se dandinant pour montrer son pot d’échappement neuf. Elles ressemblent le plus souvent à leur maître, noire pour les affairiens, rouge pour les dadames, bleu pour les petites grands-mères. Orange pour ceux qui aiment l’originalité. Celles qui font du bruit sont policières, pompiers, médecin, bonnes à jeter à la poubelle, ou encore armées d’un bébé. Elles roulent et roulent encore sur moi sans me jeter un regard, râlant parce que je ne suis pas assez entretenue, il y a un nid de poule ici. LES AUTRES Ce sont les chiens qui me pissent dessus, les chats, les rats, la pluie, la poussière, les clochards, les canettes oubliées. Mais ce sont aussi tous ceux qui peuvent être libre, ceux qui connaissent la paix, qui peuvent dormir sans être réveillé par les phares d’une voiture perdue, ceux qui vivent en pouvant protester contre les gens. Parce c’est pas juste et que je suis jalouse et que j’ai toutes les raisons de l’être. Parce que je suis la rue. [u] | |
| | | Cabélyst Brodeur Inspiré
Age : 30 Localisation : Plus loin que tu ne le penses Date d'inscription : 31/05/2010 Messages : 1929
| Sujet: Re: 1er Concours. Lun 6 Déc 2010 - 19:09 | |
| Bonne idée Fraisy. Ce serait bien de faire ça pour le prochain concours si c'est possible. Bon à mon tour. Normalement ça fait un chouïa plus de 30 lignes, sur openoffice, mais ici je sais pas. Je me lance. Vous êtes (Cabélyst) Regarde-moi, là-haut, me vois-tu ? Tu sais que je suis fait d'eau. Tu sais que je t'apporte la pluie et la neige. Tu sais que je voile le soleil, que je cache la lune. Tu sais que j'habite le ciel et côtoie les oiseaux. Tu sais que je t'offre l'inspiration sur un plateau d'image. Tu as déjà vu en moi des dragons et des fées, des montagnes et des vagues, des lions et des cheveux. Tu prends plaisir à chercher des silhouettes connues dans mes jeux d'ombre et de lumière. Mais est-ce pour autant que tu me connais ? Rejoins-moi, envole-toi. Viens comprendre qui je suis vraiment. Elève-toi dans les airs, approche, pose-toi. Imprègne-toi de moi. Ne cherche pas à savoir, ressent ce que je suis jusqu'au fond de toi. Sent le vent froid qui me pousse doucement, le soleil qui me caresse et le murmure du ciel qui me berce. Sent le temps qui retient son souffle et s'absente, laissant mon vol tranquille. Vois, en-dessous, là d'où tu viens. Ici, la frénésie des hommes n'a pas d'emprise, sent la paix sereine des enfants de l'air. Laisse-toi porter, dérive au gré du vent, apprend à voler de tes propres ailes. Déploie ton esprit, milier de consciences quand je me joins à mes frères, enveloppe le monde et sent la vie qui y règne. Sent ma puissance, moi qui joue avec elle en m'unissant au vent. Donne lui la vie ou la mort par tes larmes et laisse-le dans la pénombre ou la lumière. Regarde, au-dessus, la nuit est tombée, les étoiles brillent. Entend leur chant, paroles de sagesses. Ces histoires que je mets dans ton esprit, celle du monde que je décris dans mes images, ce sont elles qui me les dictent. Et voici déjà le soleil qui se lève, observe la couleur qu'il m'offre, sent le chaud de ses rayons et le froid du matin. Sent ma colère qui vient, l'orage qui approche. Eclate et gronde, puissant voyageur, au-dessus des eaux, au-dessus des terres. Gagne en force ou perds-en, accepte l'équilibre de mes contrastes, élève-toi encore et toujours, je n'ai pas d'ailes à brûler. Savoure ta liberté, intouchable en haut des êtres. Ainsi vais-je, parcoure le monde et la vie, le jour et la nuit, évoluant sans changer. Tu comprends maintenant, qui je suis, tu es moi, homme et nuage, union de deux mondes semblables et différents. Je suis comme toi, qui naît, grandit et meurt, qui boit et pleure. Moi aussi je regarde les étoiles, moi aussi j'apprend et j'enseigne. Je suis puissant pour moi, faible et indifférent pour les autres.Existence égale à elle-même, j'importe peu à tes yeux, mais je te suis essentiel. Sans moi, tu serais bien triste. A toujours voir le soleil, tu perdrais l'espoir. A ne voir que le bleu du ciel, tu perdrais sa profondeur et ton évasion. A ne voir que le calme, tu perdrais le goût de la vie. Je suis tout ça, je suis la vie, je suis tes rêves, je les reflète, je suis ton but, celui de déployer tes ailes. Non, je ne suis pas un nuage. Tu le sais, je suis bien plus. | |
| | | Dark Poulette Stylo Confirmé
Date d'inscription : 14/11/2010 Messages : 1104
| Sujet: Re: 1er Concours. Jeu 9 Déc 2010 - 1:05 | |
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Dernière édition par Dark Poulette le Mer 17 Juil 2019 - 21:12, édité 2 fois | |
| | | Lily Brodeur Inspiré
Date d'inscription : 23/02/2010 Messages : 1331
| Sujet: Re: 1er Concours. Jeu 9 Déc 2010 - 22:22 | |
| Hum. Je crois que la date est dépassée. Il reste Herbe Folle et Courselune qui n'ont pas posté leur production. Je vous laisse jusqu'à samedi pour la poster. Si samedi, ce n'est fait, vous ne compterez pas dans le Classement. Je vous fais ce cadeau parce que c'est le premier concours. C'est la première et dernière fois que je suis aussi gentille. J'espère que vous le posterez, maintenant que vous vous êtes engagées !
(Les corrections seront mises après) Merci à celles qui l'ont rendu dans les temps. | |
| | | Herbe Folle Stylo Confirmé
Age : 28 Localisation : Ce n'est pas clair. Date d'inscription : 29/05/2010 Messages : 1386
| Sujet: Re: 1er Concours. Sam 11 Déc 2010 - 21:37 | |
| Voila, je suis désolé du retard, je n'ai pas d'excuse, j'ai honte. De moi et de ça. Sur Works j'ai fais les 30 lignes je ne sais pas ce que ça donne ici. Merci Lily.
Vous êtes...(Herbe Folle)
Dans une maison sous la neige, dans un coin de salon, devant un feu aux bûches craquantes, lovée dans une couverture en patchwork multicolore, tu me tiens entre tes mains. Elles ont les ongles rongés, tes mains. Et du vernis rouge comme celui sur les boules de Noël de ton sapin surchargé. Il est écaillé, ton vernis. Sauf sur les pouces, juste les pouces. Oh ! Et qu’ils sont doux tes pouces ! Ils m’étreignent tendrement et j’aime leur douceur sur ma peau de papier. Ce papier que tu regardes, avidement. Aussi avidement que tu as mangé le muffin au chocolat qui m’a tâché, légèrement. Ce n’est pas grave, je suis à toi, tu as dis. Moi, j’ai pensé que c’était faux, que je n’appartenais à personne. Mais je n’ai pas pu te le dire. Je ne parle pas, moi. Ou devrais-je dire, je ne souille pas le silence par mes belles paroles, moi. Pourquoi ceux qui peuvent faire plus de bruit que le froissement de mes pages entres elles, se sentent-il si supérieurs ? Je dois avouer que je n’ai pas la réponse, pas encore tout du moins. Mais un jour la je trouverais. Oui, je la trouverais car je pense. Bien plus que vous autres, là, qui me regardez avec vos grands yeux globuleux. Je pense et ça vous étonne. Je le sais, ne niez pas, j’ai appris à lire sur vos visages. Vous croyiez vous donnez un air d’indifférence que la surprise se peignait déjà sur vos traits. Je vous connaît bien, vous, vous qui m’avez créé. Vous que je fais penser et parler. Vous qui me jugez être sans conscience, sans âme même. Vous qui avez tort. Tu lèves les yeux un instant et repousses une mèche rousse de devant tes yeux pâles. Tu souris faiblement. Alors je suis heureux.J’ai réussi à te donner un peu de ma chaleur, à te transmettre un peu de mon amour pour toi, toi que malgré tout, sans vouloir l'avouer vraiment, j’admire. J’ai réussi à te faire vivre. Tu tournes une de mes pages sans vraiment t’en rendre compte. Tu es trop absorbée par ce que tu lis ou plutôt dévore. Je vois mes mots s’imprimer sur ta pupille, à l’envers. C’est amusant. Enfin…pas autant que les expressions de ton visage poupon. J’arrive même à savoir quels passages tu découvres en t’observant bien. La face inexpressive, les yeux défilants à toute allure pour les passages quelque peu ennuyeux. Angoissée, les sourcils très légèrement plissés lors des scènes de combats. Malicieuse, les fossettes apparentes lorsque je suis drôle. Apeurée, les yeux écarquillés, la tête rentré et pas un orteil qui dépasse. Ah, oui, vraiment tu es comique. Tout à coup, une forte voix retentit, criant ton nom peut être, je ne sais pas, je ne le connais pas ce nom. Je m'attend à ce que tu me lâches brutalement, sans remord, à ce que ma couverture soit abîmée... Pourtant tu ne bouges pas, tes mains reste serrées contre moi, tes yeux attentifs, contemplant sans doute quelques paysages arides ou humide, peuplés ou désœuvrées, coloré ou sinistré. Tu es dans ton monde. Celui que tu te façonnes à l’aide de mes mots, ceux,qui sont là, tout au fond, enfouis dans mon cœur. La voix t’appelle, maintenant j’en suis sur, encore et encore. Consciemment ou non, tu fais la sourde oreille. La fin de mon récit est proche, tu as l’air embêté, effrayé, affolé, tourmenté ou tout à la fois. Je n'arrive pas à savoir pour une fois. La voix à cessé de crier, abandonnant une partie perdue d’avance. Ton visage est désormais serein, tes lèvres semblent incapables de se détacher, ton front est lisse, tes joues rouges ( mais elles le sont depuis que l’ont se côtoient), seul tes yeux s’agitent en tout sens, s’emballent, se mélangent, se répètent. Puis, ils s’embrument et tes lèvres tremblent, brisant le charme. Tes cheveux viennent chatouiller ton nez. Tes doigts fins et blancs, virevolte sur la dernière page. Si j’avais pus, j’aurais retenu mon souffle. Ta pupille devient noir, fixe quelque chose au loin, que tu es la seule à voir. Une larme perle au coin de ton œil. Tu ne fais rien pour la retenir, tu ne la sens peut être pas. Elle roule, roule, roule. Glisse le long de ton nez, s’arrête presque au coin de ta bouche, continue pourtant jusqu’au bord de ton menton, hésite, puis se laisse tomber. Elle n’atterrit pas sur une de mes pages. Tu m’as déjà refermé. | |
| | | Courselune Stylo Confirmé
Date d'inscription : 03/07/2010 Messages : 1654
| Sujet: Re: 1er Concours. Dim 12 Déc 2010 - 0:48 | |
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C'est baclé, mal mené, complètement dérangé. Mon père à rien compris, moi me^me quand je me relis je me dis que je me suis emporté. Mais je m'en fout. Jl'aime bien.
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L'enfant m'adore, l'enfant m'éxècre. L'enfant m'ignore, l'enfant me vénère.
Je suis ton maître, je suis ta perte. Je suis prison de papier, je suis ta porte ouverte.
Il m'observe, m'épie, comme on le ferait d'un nouveau venu, alors que dans ses cauchemars inavoués, il crie, crache et pleure mon nom. Il s'avance, m'effleure, s'enfuit, et recommence sa drôle de danse, jeune chat se découvrant un ami interdit. Il ignore me connaître, préfère oublier sans pouvoir réellement s'en empêcher. Je suis son inconnu, un monde nouveau qui l'effraie et le fascine. Qui l'attire mais le terrifie. Un univers qu'il a déjà mainte fois visité, mais que son esprit à déjà chassé, par peur ou par mégarde.
Soudain, un coup d'audace, un coup du sort, sa main sur ma peau et dans mon cou, son souffle chaud. Son regard d'animal farouche s'adoucit, devient celui tendre et brûlant de l'amant. Il se tait, se fige, ses doigts s'apprêtant à dévoiler sa convoitise. Ce n'est pas une hésitation, ni la peur de l'inconnu qui l'arrête, mais le respect de celui qui sait savourer l'instant présent.
Puis il cède, et le voilà qui se coule en moi, pour disparaître d'ici et revivre au coeur des mes entrailles, refaire sa vie entre mes lignes.
Je le vois déjà qui galope dans mes plaines, couché sur l'encolure d'Eclat de miel, avide du vent dans ses cheveux et du soleil sur sa peau. Mais soudain, mon ciel se couvre, sombre et menaçant, prêt à déchaîner les terribles tempêtes du Désert de Morphée. Toutefois mon ami s'est déjà évaporé à l'autre bout du monde et fait la course avec Cendre la sauvage, tout deux loups, bondissants à perdre haleine à travers la Jungle Blanche. Alors qu'il traversait à toute allure une énième clairière enneigée, le pelage laissa place aux écailles, et il se fit poisson nageant dans l'Ecorcheuse.
L'eau fraîche lui arracha un faible gémissement et il froissa inconsciemment une de mes pages entre ses doigts lorsque des spasmes commencèrent à agiter son corps chétif. Il rejeta la tête en arrière, hurlant à la lune. Celle rousse du Royaume des songes, ou la triste blanchâtre à la fenêtre de sa chambre. La fine frontière de la réalité s'était brisée et ses yeux exorbités ne savaient plus s'ils fixaient le plafond blanc de la pièce ou les nuages dérivants paresseusement au dessus de l'Océan Maelström.
La porte s'ouvrit avec fracas et un flot d'hommes tous vêtus de blanc en jaillirent, criant des ordres brefs dans un chaos assourdissant. En temps normal, l'enfant se serait recroquevillé dans un coin, apeuré par ces médecins en blouses immaculées qui hantaient ses cauchemars, mais il ne les voyait pas. Il riait sur son matelas, le corps agité de violents soubresauts, de la bave coulant de sa bouche tordue en un sourire dément. Il ne sentit pas l'aiguille transpercer sa peau, ni l'anesthésiant se répandre dans ses veines. Il était au plus profond des océans, filant au côté d'un Éperonard, insouciant sa vie, coupé de la réalité.
Un homme s'approcha de moi, alors que tu sombrais dans un coma profond, encore tremblant de ta folie, et me referma d'un geste sec. Ses doigts caressèrent ma couverture, rêche et usée du temps passé. Ses traits tirés témoignait de sa fatigue, ses grands yeux gris, si semblable au tien, semblait désertés de toute lumière. Ses yeux, la seule chose que tu es jamais hérité de lui. Il est rationnel, tu es dément. Il est là, tu es ailleurs. Il est le père, tu es le fils.
Et il contemple, désespéré de traitements et camisoles, la folie de sa chaire. Oui, il contemple cette bête qui dort entre mes pages.
Car tu es une faible créature du destin, et moi, je suis ta perte.
Dernière édition par Courselune le Dim 12 Déc 2010 - 3:10, édité 1 fois | |
| | | Lily Brodeur Inspiré
Date d'inscription : 23/02/2010 Messages : 1331
| Sujet: Re: 1er Concours. Dim 12 Déc 2010 - 1:08 | |
| Merci à toutes celles qui ont participé. Les juges peuvent déposer leurs corrections en un seul post juste en-dessous. Une fois que tous les juges auront posté, j'indiquerai le classement, les points gagnés pour chacun des membres et pour les équipes.
Voilà ! Encore une fois, merci. | |
| | | Lily Brodeur Inspiré
Date d'inscription : 23/02/2010 Messages : 1331
| Sujet: Re: 1er Concours. Dim 12 Déc 2010 - 2:41 | |
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Voilà mes corrections et mes notes pour chaque catégorie. Avant de juger vos notes, je vous conseille d'attendre celles des autres. Rien n'est jamais acquis.
Lolilola - L'importance des fautes. 8.5/10 « Mes enfants ont été élevé dans cette dureté » élevés* « A l’angle des mes carrefours, ils ont aperçu la came et les fusils qui circulent sous les vestes. Adossés à mes immeubles, ils ont regardé les tags, les insultes, les bagarres qui virent en guerre des gangs. » Guerres* plutôt, non ? Je trouve que c’est mieux « guerres de gang »… « Ils m’ont ferré à mon propre piège. » ferrée* Y a le COD « m’ » devant l’auxiliaire et « m’ » c’est la rue.
- Le rythme et la fluidité. 9/10 Très bonne fluidité, ça va tout seul. Mais j’ai trouvé que ça ne correspondait pas franchement à ton style d’écriture. Je préfère les textes que tu nous postais d’habitude.
- La transmission d'une image. 9.5/10 Alors là, s’il y a quelque chose que je ne peux pas te reprocher, c’est bien ça ! Superbe transmission, du début à la fin, sous chaque mot, sous chaque retour à la ligne et chaque ponctuation se cache une image.
- La transmission des émotions, des sentiments. 7/10 Un peu froid pour ce que tu y dis. Tu ne t’attardes pas beaucoup sur les tristes sorts de certaines personnes… En même temps, tu voulais peut être manifester la même indifférence que la Rue ? Je ne sais pas quelle était ton intention mais certains passages aurait pu être approfondis je trouve. C’est pas mal quand même. Parce que là, je ne t’ai dis que le mauvais côté. En réalité, il y a plus de bon passage que de mauvais.
- L'originalité. 9/10 Comme à l’habitude de tous tes textes quoi ! Nous faire glisser dans la peau de nombreuses personnes en même temps, de montrer toutes les facettes de la rue, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, c’était une très bonne idée.
Fraisy - L'importance des fautes. 7/10 « Laissez moi seule. Lassez moi vivre le silence, voir le ciel, laissez moi rêver à une ère nouvelle. » Laissez-moi* Ce n’est pas une faute grave mais ça me stressais ^^’ « Ils sont parfois gras de leur entretien au restaurant, leur double menton permet ainsi de voir leur tête se rentrer lorsqu’ils sont mécontent de leur compte en banque. » mécontents* « Et les mamans autoritaires, paniquées, une qui crie, l’autre qui s’exécute, celle ci se met à pleurer, et celle là ne fait pas attention à bébé, parce que la poussette ne peut plus avancer à cause de ma bordure de trotoire » trottoir* « Ils y a aussi ceux qui écoutent si fort la musique que tout le monde est forcé d’en profiter, celles qui gloussent et radotent sur le dernier bel Édouard à l’école, ceux qui trainent les pieds pour aller en cours, les autres sont là pour le décors » décor*
- Le rythme et la fluidité. 8/10 « Ce sont eux qui passent devant vous sans vous voir, vous heurtent, et qui marmonnent ensuite pour vous faire croire à une excuse. » Cette phrase n’est pas fluide. Surtout que c’est le début d’un paragraphe… Je trouve qu’il y a trop de « vous » et de « à, et qui… » tu vois ? Si non, ça va. Il y a une petite touche boudeuse dans ta façon d’écrire, ça renforce le côté humoristique de la chose je trouve.
- La transmission d'une image. 9.5/10 Bonne transmission ! Tes descriptions sont vraiment pertinentes en faite, lorsque tu décris, tu ajoutes des éléments tels qu’une certaine image arrive dans notre esprit. J’ai beaucoup apprécié.
- La transmission des émotions, des sentiments. 9/10 Ce n’est pas vraiment un texte à sentiment que tu nous as écrit mais personnellement, j’ai senti cette touche d’exaspération, de fatigue face à son quotidien lorsque tu énonçais les pensées de la rue.
- L'originalité. 8.5/10 J’ai bien aimé la forme sous laquelle tu as présenté le texte. Ca ne ressemblait pas à une histoire mais à une sorte de documentaire gag un peu étrange mais vraiment très original ! Tu nous révèles quelque chose de décalé : et si la rue en avait marre de son quotidien ?!
Cabélyst
- Importance des fautes 8/10 « Déploie ton esprit, milier de consciences quand je me joins à mes frères, enveloppe le monde et sent la vie qui y règne » millier* « Donne lui la vie ou la mort par tes larmes et laisse-le dans la pénombre ou la lumière. » Donne-lui* « Regarde, au-dessus, la nuit est tombée, les étoiles brillent. Entend leur chant, paroles de sagesses » sagesse* « Ainsi vais-je, parcoure le monde et la vie, le jour et la nuit, évoluant sans changer » parcourir* Faute de frappe non ? « Moi aussi je regarde les étoiles, moi aussi j'apprend et j'enseigne. » j’apprends*
- Le rythme et la fluidité. 9/10 Vraiment bien. Tu écris exactement de la façon dans tes textes que dans tes énigmes ! Ca coule et ça s’emboîte.
- La transmission d’une image. 6/10 Pas vu beaucoup d’image, désolé. Je pense que c’est à cause de ton approche plus psychologique que physique. Tu décris plus les conséquences, les points positifs, les gains … mais tu ne nous parles que au début de son apparence physique.
- La transmission des émotions, des sentiments. 9.5/10 C’est étrange mais ton texte m’a fait penser à de la colère, de la haine de ne pas être reconnu. Comme si le nuage avait l’impression d’être invisible aux yeux de ceux qu’il protège. Dans ces pensées, il y avait une certaine agressivité. ‘Fin, c’est mon avis hein !
- L’originalité. 9/10 Comme je l’ai dis plus haut, ton style d’écriture repose plus sur des minis-énigmes à chaque ligne, comme si tu poussais à bout ton lecteur pour qu’il ouvre les yeux sur une réalité ou quelque chose du genre. J’aime bien ce trait d’écriture.
Dark Poulette
- L’importance des fautes. 7/10 « Tu m'a fait bouger » as* faite* (COD avant l’auxiliaire avoir + m’ c’est une fille non ?) « Déjà parce quelle lui avait volé son idée de dessiner des princesses et ensuite parce qu'elle avait un nom super dur à retenir. » qu’elle* « Elle laissa son petit regard boitillant de gamine papilloner vers le ciel. » papillonner* « Soudain elle se mordît les levres » lèvres* « -C'est normal, souffla le nuage, tu es toute chargée de gouttes de pluies qui te reflètent le sol. » pluie* « Elle aperçut chaque brin d'herbe mouillé qui s'hébrouait sous son panache. » s’ébrouait* « Le vent doucement les poussaient vers le nord » poussait*
- Le rythme et la fluidité. 9/10 Rien à dire sur ce plan-là. Les phrases vont d’elles-mêmes, d’un rythme continu.
- La transmission d’une image. 9/10 Beaucoup d’image. D’une petite fille, d’une salle de garderie (^^), d’un nuage d’yeux et de bouche. Vraiment c’est bien.
- La transmission des émotions, des sentiments. 7/10 Peu d’émotion pour un texte de cette innocence. C’est vraiment dommage parce qu’il y avait à exploiter mais à part le ton rêveur de l’enfant, je n’ai pas perçu grand-chose.
- L’originalité. 9.5/10 Alors là, c’était plutôt original et drôlement bien mené. Je n’ai pas grand-chose à te dire à part que tu t’es bien mise dans la peau de ton personnage, c’est vraiment bien. Et ce mystère à la fin…
Herbe Folle - Importance des fautes. 5/10 « Pourquoi ceux qui peuvent faire plus de bruit que le froissement de mes pages entres elles, se sentent-il si supérieurs ? » entre* « Je vous connaît bien » connais* « Tu es trop absorbée par ce que tu lis ou plutôt dévore. » dévores*. Un peu maladroite comme phrase. « Apeurée, les yeux écarquillés, la tête rentré et pas un orteil qui dépasse » rentrée* « Je m'attend à ce que tu me lâches brutalement, sans remord, à ce que ma couverture soit abîmée... » attends* « Pourtant tu ne bouges pas, tes mains reste serrées contre moi, tes yeux attentifs, contemplant sans doute quelques paysages arides ou humide, peuplés ou désœuvrées, coloré ou sinistré » restent* colorés* sinistrés* « La voix à cessé de crier, abandonnant une partie perdue d’avance. » a* « Seul tes yeux s’agitent en tout sens » Seuls* « Si j’avais pus, j’aurais retenu mon souffle » pu*
- Rythme et fluidité. 7/10 Beaucoup de «moi » à la suite au début du texte. « Mais un jour la je trouverais. Oui, je la trouverais car je pense. Bien plus que vous autres, là, qui me regardez avec vos grands yeux globuleux. » Là et la plusieurs fois.
- Transmission des images. 9/10 J’aime beaucoup l’image que j’avais en tête en te lisant. Je voyais une adolescente complètement avachie sur un fauteuil, les jambes et la tête de travers mais les yeux attachés presque à son livre. Je pense que tous les lecteurs se sont un peu reconnus dans ce texte.
- Transmission des émotions et des sentiments. 8/10 On a perçu l’admiration, la fascination qu’éprouvait le livre pour sa lectrice. Mais je pense que tu peux bien plus accentuer ces sentiments. Tu as choisi un sujet dur à gérer et bien que tu t’en sois vraiment bien sortie, ça aurait été vraiment très bien que tu insistes plus sur ce qu’éprouve le livre.
- L’originalité. 9/10 J’ai trouvé ça vraiment bien le fait qu’on se voit soi-même en lisant. Quelque part, ça nous donne une image un peu ridicule du lecteur mais assez belle. Une image de droguée à la lecture. Vraiment tu as plutôt bien gérer le sujet. (Superbe chute)
Courselune
- Importance des fautes. 8/10 «L’enfant m'adore, l'enfant m'éxècre. » exècre* « Un univers qu'il a déjà mainte fois visité, mais que son esprit à déjà chassé, par peur ou par mégarde. » a* « Ses traits tirés témoignait de sa fatigue » témoignaient* « Ses traits tirés témoignait de sa fatigue, ses grands yeux gris, si semblable au tien, semblait désertés de toute lumière. » aux* tiens* - Rythme et fluidité. 9/10 Contrairement à certains de tes textes, celui-là n’était pas du tout lourd. Ca s’enchainait comme une poésie. Vraiment beau.
- Transmission des images. 7/10 Il y a trop de changement. Je n’ai pas vu beaucoup de choses. En plus, il y avait des moments qui auraient pu s’exprimer par image dans mon esprit mais non. Je pense que c’est parce que tu zappais trop vite. En même temps, le texte aurait été trop lourd si tu avais ajouté des descriptions…
- Transmission des émotions et des sentiments. 9.5/10 J’ai trouvé ton texte très triste. Tu vois, tu as failli me faire lâcher une larme lorsque les médecins viennent chercher le petit…
- L’originalité. 9.5/10 Rien à dire sur l’originalité ! C’est une bonne idée d’avoir fait l’amalgame entre un petit désorienté, atteint de troubles et d’une passion, d’une sensibilité que lui procure les livres ; J’ai vraiment aimé.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 1er Concours. Dim 12 Déc 2010 - 13:33 | |
| J'ai plusieurs critiques mais pas celles d'Herby et de Courselune, vu qu'elles ont posté en dernier, je n'ai pas encore eu le temps de les faire -je vais m'y mettre de toute façon... Qu'est-ce que je fais, j'attends d'avoir fini pour tout poster d'un coup ? |
| | | Lily Brodeur Inspiré
Date d'inscription : 23/02/2010 Messages : 1331
| Sujet: Re: 1er Concours. Dim 12 Déc 2010 - 13:50 | |
| Oui, tu attends de tout avoir. Mais ne t'inquiète pas, tu peux prendre quelques jours du moment que tu rends pas tes critiques dans trois mois ^^ | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 1er Concours. Dim 12 Déc 2010 - 13:55 | |
| Si je n'arrive pas à les terminer aujourd'hui, je les posterais en début de semaine prochaine. |
| | | Lily Brodeur Inspiré
Date d'inscription : 23/02/2010 Messages : 1331
| Sujet: Re: 1er Concours. Dim 12 Déc 2010 - 13:58 | |
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| | | Fraisy Stylo Confirmé
Age : 28 Localisation : *en cours de chargement* Date d'inscription : 06/06/2010 Messages : 1706
| Sujet: Re: 1er Concours. Dim 12 Déc 2010 - 16:16 | |
| Je dois avouer que le système des juges n'est pas mal. Comme ça on a les correc <3 Merci d'ailleurs^^ Mais...
Et si on votait pour le texte qui nous plait? Je veux dire, chaque membres du fow pourrait voter! Sous forme de sondage, pourquoi pas? Bien sûr on évite de voter pour soi^^" Comme ça c'est à la majorité, et s'il y a égalité, les juges tranchent. Qu'en pensez vous?
Dernière édition par Fraisy le Dim 12 Déc 2010 - 19:46, édité 1 fois | |
| | | Lily Brodeur Inspiré
Date d'inscription : 23/02/2010 Messages : 1331
| Sujet: Re: 1er Concours. Dim 12 Déc 2010 - 19:37 | |
| Oui, mais ce serait mieux de mettre cette note à côté du classement. D'abord tous les juges ramènent leur correction, on fait le classement. Puis on ouvre un sondage sur les meilleurs textes ? Parce que sinon, les juges ne servent plus à grand chose. Non ? | |
| | | Fraisy Stylo Confirmé
Age : 28 Localisation : *en cours de chargement* Date d'inscription : 06/06/2010 Messages : 1706
| Sujet: Re: 1er Concours. Dim 12 Déc 2010 - 19:46 | |
| Oui, tu as raison. Un sondage sur les meilleurs textes? En fait, je pensais plutôt faire un sondage/vote pour le texte qui nous a le plus plu, on donne une date, et à la fin, celui qui a le plus de voix a gagné. Bien sûr, cela correspondrait peut être à un résultat autre que celui donné par les juges. Donc, on aurait deux chances de gagner... | |
| | | Lily Brodeur Inspiré
Date d'inscription : 23/02/2010 Messages : 1331
| Sujet: Re: 1er Concours. Dim 12 Déc 2010 - 19:57 | |
| Oui, je disais le meilleur texte pour celui qu'on juge le meilleur par exemple. Ce n'est pas une mauvaise idée, pas du tout même. Les autres seraient d'accord ? | |
| | | Loli Brodeur Inspiré
Age : 26 Localisation : Ailleurs. Date d'inscription : 29/05/2010 Messages : 3078
| Sujet: Re: 1er Concours. Dim 12 Déc 2010 - 20:33 | |
| Sincèrement, ça me paraît un peu compliqué. Je trouve que faire les deux ensemble ne sert pas à grand-chose. Et puis, pour les sondages, est-ce que les jurés votent ? Et si les participants votent, on a toujours le doute de "il a voté pour lui, il a triché." Alors, juste les membres hors-concours ? Il n'y en a pas forcément assez. Je préfère le système des jurés, plus simple, plus juste et qui permet vraiment de s'améliorer. N'oublions pas que le jury change à chaque concours, ce qui permet à tous les membres d'avoir accès à cette place. Enfin, en même temps, ce n'est pas une mauvaise idée pour départager des vainqueurs mais ça fait beaucoup, non ? Chaque participant à une note sur cinquante par juré, et une autre note de sondage ? Est-ce ça ne serait pas mieux de faire un sondage juste en cas d'égalité pour pouvoir établir un vrai classement ? | |
| | | Lily Brodeur Inspiré
Date d'inscription : 23/02/2010 Messages : 1331
| Sujet: Re: 1er Concours. Dim 12 Déc 2010 - 20:42 | |
| Oui,c'est peut être mieux comme ça. C'est comme vous trouvez le mieux. | |
| | | Cabélyst Brodeur Inspiré
Age : 30 Localisation : Plus loin que tu ne le penses Date d'inscription : 31/05/2010 Messages : 1929
| Sujet: Re: 1er Concours. Dim 12 Déc 2010 - 21:32 | |
| Je suis d'accord avec Loli. Et juste comme ça en passant, pour la colère du nuage, je pense que ce n'est pas juste ton impression. Ce n'était pas forcément le but mais j'ai glissé là-dedans très naturellement. | |
| | | Lily Brodeur Inspiré
Date d'inscription : 23/02/2010 Messages : 1331
| Sujet: Re: 1er Concours. Dim 12 Déc 2010 - 21:43 | |
| Alors je suis contente de l'avoir ressenti :) | |
| | | Herbe Folle Stylo Confirmé
Age : 28 Localisation : Ce n'est pas clair. Date d'inscription : 29/05/2010 Messages : 1386
| | | | Seeya Plume Audacieuse
Age : 31 Date d'inscription : 17/05/2010 Messages : 932
| Sujet: Re: 1er Concours. Lun 13 Déc 2010 - 0:52 | |
| J'suis désolée, suis vraiment à la ramasse moi, j'ai fini mes partiels écrits vendredi, j'ai encore un oral à passer, c'est un peu la panique ^^' J'fais les critiques le plus vite possible, promis promis promis ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 1er Concours. Lun 13 Déc 2010 - 19:55 | |
| Lolilola- Spoiler:
Je suis rencontres, je suis variété, je suis découvertes, je suis fenêtre sur le monde. Je suis bousculades, je suis détrousseur, je suis SDF, je suis ronronnement de moteurs. Je suis rivière brassée par le mouvement des poissons à contre-courant. Je suis artère sillonnée de sang se ruant vers le cœur battant de la ville. Je suis tapis de pierres, de goudron, de pavés, de ciment déroulé sous les semelles conquérantes et les talons coquets. Je suis chemin vers la victoire ou le travail, vers l’amour ou la misère, vers le métro ou les immeubles. Je suis dure loi du plus fort, je suis chansons du bitume, je suis rap, slam, hip-pop, je suis poursuites éperdues dans les bagnoles volées, je suis impact de balle dans le ciment. Je suis la Rue. Chaque heure de chaque journée, j’accueille sur mon corps le pas des gens, les besoins des chiens et les pneus des voitures. Chaque semaine de chaque mois, j’observe les quotidiens moroses qui défilent, la grisaille mécanique des mouvements et les lumières agressives dans le fond des vitrines. Chaque trimestre de chaque année, je regarde fleurir en moi les nouveaux lampadaires, les panneaux de circulation et les feux tricolores neufs, la peinture fraîche des bandes blanches. Chaque fois de chaque histoire, je me fais mère de ceux qui me traversent fugacement, dans les clous et sur la pointe des pieds, comme des enfants un peu perdus, un peu timides, bientôt avalés par l’animosité des parisiens. Je suis la Rue. J’existe à peine pour la plupart. C’est moi le témoin, moi la spectatrice. Passive, des yeux, des oreilles, une peau en trottoirs gris et en routes noires. Je ressens sans agir. J’observe sans parler. Pourtant, il y a longtemps, j’ai dicté ma loi et personne ici ne l’a oublié. A ce jeu où les plus forts gagnent, je rafle la mise à chaque fois. Tous ont besoin de moi et je les accueille comme je les repousse, j’impose ma présence et mon danger, je suis repère mais pas refuge, je ne protège rien ni personne. J’énonce mes propres règles, dépourvues de pitié. Je leur parle comme un dieu à son prophète. Ils m’écoutent. Me simplifient. Demande-leur la loi du bitume… Ils te répondront : « Tu caftes, t’es mort. » Ainsi soit-il. Je suis la Rue. Mes enfants ont été élevé dans cette dureté. Du bout de mes trottoirs, ils ont vu l’indifférence emmitouflée dans son manteau en vison face aux clochards qui crèvent de froid contre les murs de béton. A l’angle des mes carrefours, ils ont aperçu la came et les fusils qui circulent sous les vestes. Adossés à mes immeubles, ils ont regardé les tags, les insultes, les bagarres qui virent en guerre des gangs. Ils s’y sont joints à leur tour. Est-ce ma faute ? Ai-je créé moi-même ce système ? Je voulais quelques pickpockets près des passants pour le romanesque. Quelques vagabonds sous les lampadaires pour la mélancolie. Ils m’ont ferré à mon propre piège. Ils ont tout détruit, aspiré mes couleurs et noyé mon agitation. Foule au pas, robotique, regard vide et habits gris. Tous branchés sur la cadence d’un cadran de montre. Mais je suis la Rue. Plus forte que le temps. Indestructible. Volez-moi la ville et je deviens un chemin de forêt, mêmes brigands, mêmes emmerdes ; oui, le mal fait partie du moi, parce qu’il fait partie de la vie, cette existence, ce quotidien, cette banalité dont je suis le reflet. J’incarne bien plus que tous les mots qu’on a pu prononcer à mon sujet, que [ce que] cette secrétaire en tailleur beige pense de moi, que les insultes proférées sur moi par ce clodo. Parce que, au lieu d’avoir une vie propre, je brasse toutes celles qui me parcourent, innombrables, et je fais de ce magma inépuisable ma source de vie [répétition], ma force irréductible, mon élixir de jeunesse. J’ai mille corps, bidonvilles et quartiers bourges ; j’ai toute l’humanité dans la peau. Qui est sillonné d’un million de cœurs battants ? Qui abrite en son sein le sang de plus d’un milliard de personnes ? Je suis toute puissante. Je suis la Rue. Tu te souviendras de moi toute ta vie. Moi, je garderai ton visage gravé dans le bitume qui a accueilli ta mort. Je serai ta silhouette, reproduite à la craie sur le trottoir ; je serai ton urne, remplie du sang arraché à ta tête par la balle d’un revolver ; je serai ton tombeau, celui par lequel les gens parleront de toi. Quand tu n’auras plus de nom pour personne, tu seras encore en moi et en eux, courant de peur insidieux. Alors, de quoi te plains-tu ? Je suis la Rue. Je t’offre l’immortalité.
· Le rythme et la fluidité. 1 · La transmission d'une image. 3 · La transmission des émotions, des sentiments. 4 · L'importance des fautes. 2 · L'originalité. 5 1. Pour le rythme, c’est bon, rien à redire. C’est peut-être hors sujet mais ça se voit que tu écris des chansons, tu gères correctement le mélange de phrases longues et de phrases courtes, ça sonne vraiment bien. 10/10 2. J’ai vu peu de fautes, toutes soulignées ci-dessus. Une relecture attentive devrait suffire à éviter ce genre de problème. 9/10 3. Peut-être trop flou, surtout quand tu compares le début et la fin. La Rue vraiment dure que tu t’efforces de décrire n’apparaît pas tout de suite. Il y a aussi une contradiction qui m’a fait un drôle d’effet, entre sa passivité et la « loi du bitume » qu’elle impose à ses habitants. Encore, ce dernier point peut passer. 7/10 4. Les émotions, contrairement aux images, passent bien, très bien même. J’ai vraiment ressenti un malaise grandissant face à cette Rue toujours cachée mais impitoyable, destructrice. Inhumaine, en fait, vraiment, surtout dans les dernières phrases où elle ne comprend pas ceux qui peuvent ne pas être d’accord avec elle, ceux qui peuvent refuser son cadeau, « l’immortalité ». Bravo. 10/10 5. Je suis partagée, je l’avoue. Le côté sanglant de la rue est, je trouve, trop exagéré et assez cliché -ça me fait penser à « la banlieue qui craint ». Mais d’un autre côté, je n’aurais vraiment pas pensé à décrire une Rue de cette manière. Après, ça reste ma façon de voir, donc les autres jurés ne seront peut-être pas d’accord avec moi. 8/10 Note globale : 44/50 * Fraisy- Spoiler:
Je HAIS les gens. Ils sont froids, cruels, distants. Comme des cafards, des nuisibles sans foi ni loi, juste bons à écraser. À égorger, étrangler, écarteler, empoisonner, intoxiquer, asphyxier, n’importe quoi du moment qu’ils disparaissent. Laissez moi seule. Lassez moi vivre le silence, voir le ciel, laissez moi rêver à une ère nouvelle. Il y a plusieurs sortes de nuisibles.
LES HOMMES/FEMMES D’AFFAIRE [un « s » à rajouter]
Ce sont eux qui passent devant vous sans vous voir, vous heurtent, et qui marmonnent ensuite pour vous faire croire à une excuse. Ils portent des valises noires et lourdes de documents inutiles, sont habillés en noir, des chaussettes au caleçon. Ils ont des lunettes, peu de cheveux, le teint morne, le regard vide, ils sont absents, et on les déteste (sauf lorsqu’ils rapportent de l’argent à la maison.) [pas de point dans une parenthèse si tu reprends la phrase principale après] et [répétition peut-être pas nécessaire] ils s’en foutent du moment que l’ordinateur n’est pas en panne. Ils ont leur portable fétiche, leur voix sérieuse, agacée, nuancée, amusée, moqueuse, une voix de comédien qui leur permet d’être bien vu par le patron. Ils sont parfois gras de leur entretien au restaurant, leur double menton permet ainsi de voir leur tête se rentrer lorsqu’ils sont mécontent [un « s »] de leur compte en banque.
Ce sont elles que je déteste le plus. Armées de leur sac à main à toute épreuve : un portable, un rouge à lèvre, un mascara, plusieurs miroirs, parfums, serviettes, une clef USB et un deuxième portable (celui où leur meilleure amie peuvent [ ?] la joindre). Elles ont le chic pour être toutes pareilles, tailleur noir, chaussures à talons, teint cireux qui fait ressortir de rouge à lèvre rouge de dame. Elles sont hypocrites, sourient à des gens qu’elles détestent, racontent qu’elles ont couché avec le patron (d’où leur petite augmentation). Elles claquent leurs talons sur mes pavés gris, les font crisser comme une craie sur le tableau. Clac, clac, clac. Elles pestent, je suis encombrée, elles ne repasseront pas par là. Et tout à coup… Oh non, pas elle ! Je ne veux pas lui parler. Elles courent parmi les gens, les bousculant, pardon ! pardon ! Grimpent dans leur mini et hop ! C’est parti, je ne discuterai pas avec cette empotée. Et moi, je les supporte sans pouvoir protester.
LES MAMANS ET LEURS CHÉRUBINS
Y en a partout de nos jours. Des gamins qui hurlent à mes oreilles pour un oui ou pour un non, une sucette, la poussette, les bras, la couche ou le biberon. Et les mamans autoritaires, paniquées, une qui crie, l’autre qui s’exécute, celle ci se met à pleurer, et celle là ne fait pas attention à bébé, parce que la poussette ne peut plus avancer à cause de ma bordure de trotoire. Bébé pleure, maman parle plus fort au téléphone, le tenant d’une main pour donner le gouter [un accent], biberon, tototte, jouet, claque à petit prince ou petite princesse. Et voilà, je me retrouve avec sur les bras des papiers de BN, chocolat, boudoirs ou anti-dépresseur, sans parler de l’odeur qui reste en générale toute la journée.
LES ADOS
Ils trainent [accent sur le i], balancent des canettes de cocas avant de chouter [vient d’un verbe anglais, je crois que ça s’écrit shooter] dedans, polluent, crache [accord] sur moi, détruisent de pauvres voitures, font sauter les pétards, sonnent aux portes avant de s’enfuir en courant. Ils adorent faire du vélo en laissant de belles marques blanches sur moi, et je suis obligée d’attendre la pluie pour qu’elles s’en aillent. Ils y a aussi ceux qui écoutent si fort la musique que tout le monde est forcé d’en profiter, celles qui gloussent et radotent sur le dernier bel Édouard à l’école, ceux qui trainent les pieds pour aller en cours, les autres sont là pour le décors [pas de s]. Juste pour montrer que la France est pas si vieille que ça.
LES VOITURES
Elles sont partout. Ca va de la plus grande et grosse des Volvo, jusqu’à la petite coccinelle bleu [bleu s’accorde] vieille et bruyante. Elles passent vite, dans un souffle, ou lentement et se dandinant pour montrer son [tu parlais de plusieurs voitures] pot d’échappement neuf. Elles ressemblent le plus souvent à leur maître, noire pour les affairiens, rouge pour les dadames, bleu pour les petites grands-mères. Orange pour ceux qui aiment l’originalité. Celles qui font du bruit sont policières, pompiers, médecin, bonnes à jeter à la poubelle, ou encore armées d’un bébé. Elles roulent et roulent encore sur moi sans me jeter un regard, râlant parce que je ne suis pas assez entretenue, il y a un nid de poule ici.
LES AUTRES
Ce sont les chiens qui me pissent dessus, les chats, les rats, la pluie, la poussière, les clochards, les canettes oubliées. Mais ce sont aussi tous ceux qui peuvent être libre [accord], ceux qui connaissent la paix, qui peuvent dormir sans être réveillé [accord] par les phares d’une voiture perdue, ceux qui vivent en pouvant protester contre les gens. Parce c’est pas juste et que je suis jalouse et que j’ai toutes les raisons de l’être.
Parce que je suis la rue.
· Le rythme et la fluidité. 1 · La transmission d'une image. 3 · La transmission des émotions, des sentiments. 4 · L'importance des fautes. 2 · L'originalité. 5 1. Dans le premier paragraphe, le passage de « Laissez-moi rêver à une ère nouvelle » à « Il y a plusieurs sortes de nuisibles » est trop abrupt. Il faudrait ajouter une liaison entre les deux. 9/10 2. Il y a pas mal de fautes dans ton texte dont certaines qui peuvent gêner la lecture. 7/10 3. Les images que tu essaies de nous montrer passent sans problème, tes descriptions sont justes et claires. 10/10 4. Ton texte s’axe principalement sur l’humour des situations et l’agacement que ressent la rue. J’ai bien ressenti le premier, le second moins. Sans doute à cause de la conclusion, plus faible que le début : on passe de la haine pure et simple -et à l’envie de meurtre- à une sorte de jalousie qui ressemble plutôt à une bouderie de gamine. 8/10 5. C’est dur de juger l’originalité de ce texte puisque justement, il recense beaucoup de clichés. Mais justement les décrire du point de vue de la rue était une idée assez inédite. Donc, je pense que ça ira. 10/10 Note globale : 44/50 Commentaire en plus : J’ignore ce qu’est une tototte… * Cabélyst- Spoiler:
Regarde-moi, là-haut, me vois-tu ? Tu sais que je suis fait d'eau. Tu sais que je t'apporte la pluie et la neige. Tu sais que je voile le soleil, que je cache la lune. Tu sais que j'habite le ciel et côtoie les oiseaux. Tu sais que je t'offre l'inspiration sur un plateau d'images. Tu as déjà vu en moi des dragons et des fées, des montagnes et des vagues, des lions et des cheveux. Tu prends plaisir à chercher des silhouettes connues dans mes jeux d'ombre et de lumière. Mais est-ce pour autant que tu me connais ? Rejoins-moi, envole-toi. Viens comprendre qui je suis vraiment. Elève-toi dans les airs, approche, pose-toi. Imprègne-toi de moi. Ne cherche pas à savoir, ressent [se conjugue avec « tu »] ce que je suis jusqu'au fond de toi. Sent le vent froid qui me pousse doucement, le soleil qui me caresse et le murmure du ciel qui me berce. Sent le temps qui retient son souffle et s'absente, laissant mon vol tranquille. Vois, en-dessous, là d'où tu viens. Ici, la frénésie des hommes n'a pas d'emprise, sent la paix sereine des enfants de l'air. Laisse-toi porter, dérive au gré du vent, apprend à voler de tes propres ailes. Déploie ton esprit, milier [deux l] de consciences quand je me joins à mes frères, enveloppe le monde et sent la vie qui y règne. Sent ma puissance, moi qui joue avec elle en m'unissant au vent. Donne lui la vie ou la mort par tes larmes et laisse-le dans la pénombre ou la lumière. Regarde, au-dessus, la nuit est tombée, les étoiles brillent. Entend leur chant, paroles de sagesses. Ces histoires que je mets dans ton esprit, celle du monde que je décris dans mes images, ce sont elles qui me les dictent. Et voici déjà le soleil qui se lève, observe la couleur qu'il m'offre, sent le chaud de ses rayons et le froid du matin. Sent ma colère qui vient, l'orage qui approche. Eclate et gronde, puissant voyageur, au-dessus des eaux, au-dessus des terres. Gagne en force ou perds-en, accepte l'équilibre de mes contrastes, élève-toi encore et toujours, je n'ai pas d'ailes à brûler. Savoure ta liberté, intouchable en haut des êtres. Ainsi vais-je, parcoure le monde et la vie, le jour et la nuit, évoluant sans changer. Tu comprends maintenant, qui je suis, tu es moi, homme et nuage, union de deux mondes semblables et différents. Je suis comme toi, qui naît, grandit et meurt, qui boit et pleure. Moi aussi je regarde les étoiles, moi aussi j'apprend et j'enseigne. Je suis puissant pour moi, faible et indifférent pour les autres. Existence égale à elle-même, j'importe peu à tes yeux, mais je te suis essentiel. Sans moi, tu serais bien triste. A toujours voir le soleil, tu perdrais l'espoir. A ne voir que le bleu du ciel, tu perdrais sa profondeur et ton évasion. A ne voir que le calme, tu perdrais le goût de la vie. Je suis tout ça, je suis la vie, je suis tes rêves, je les reflète, je suis ton but, celui de déployer tes ailes. Non, je ne suis pas un nuage. Tu le sais, je suis bien plus.
· Le rythme et la fluidité. 1 · La transmission d'une image. 3 · La transmission des émotions, des sentiments. 4 · L'importance des fautes. 2 · L'originalité. 5 1. Le rythme est parfait. On dirait une berceuse, je trouve. 10/10 2. L’impératif n’a pas toujours été bien employé. Personnellement, j’ai trouvé ça gênant… 8/10 3. On visualise les images assez bien. Peut-être que le côté poétique de ton texte cache un peu la clarté mais, en même temps, je ne vois pas comment tu aurais pu faire autrement. 9,5/10 4. L’émotion est vraiment le cœur de ton texte et c’est pourquoi il m’a vraiment touché. Désolée d’être brève mais je ne vois pas ce que je pourrais dire de plus. 10/10 5. Ce texte n’est pas cliché mais il n’est pas non plus vraiment original…. 7/10 Note globale : 44,5/50 * Dark Poulette- Spoiler:
"Tu vois, jacassa Ornella en brandissant son dessin, MA princesse à moi, elle a un cheval noir qui s'appelle Tonnerre donc je ne t'ai pas recopié" Elle contempla sa feuille avec un sourire de satisfaction profonde. Ensuite, elle se concentra et dessina un coeur rose et un chien qui s'appellerait Caramel, histoire de pousser l'originalité à son paroxysme. Alice posa les deux coudes sur la table et laissa sa tête s'effondrer dans ses mains. Sa princesse à elle était moche. Elle lança son feutre dans un élan de désespoir extrême. L'objet vagabonda entre les miettes de brioche et les odeurs de bois ciré puis vint buter contre le coude d'Ornella. -Tu m'a fait bouger!, pépia la petite brune dans un rugissement furieusement racinien. Alice ne l'écoutait pas. Elle regardait par la fenêtre. -J'aimerais bien être un nuage, dit elle après un temps. -Ça c'est complètement bête et même pas possible, rétorqua l'autre en ajoutant une cinquième patte à son chien.
Alice n'aimait pas Ornella Liebons-Lénovitch. Déjà parce quelle lui avait volé son idée de dessiner des princesses et ensuite parce qu'elle avait un nom super dur à retenir. Enfin, parce que c'était une sale pintade qui ne saurait jamais rêver. Elle laissa son petit regard boitillant [un regard boitillant ? du verbe boiter ? O_O] de gamine papillonner vers le ciel. Elle s'aperçut alors qu'un des nuages lui souriait. Elle versa son rire sucré au creux de ses mains et murmura: -Bonjour. -Bonjour, répondit le nuage fort poliment. Alice étouffa son fou-rire dans un hoquet émerveillé. Ça alors! Il était drôlement étrange ce nuage... -Dis, chuchota-t-elle pour ne pas être entendue d'Ornella, ça fait comment d'être un nuage? -Tu veux voir? Proposa-t-il. Alice sentit son coeur faire le pitre contre sa poitrine et vibrer jusque dans le vent de ses cheveux. Soudain elle se mordît les levres; -Qu'est ce qu'on fait d'Ornella? -On s'en fiche, répliqua le nuage de sa voix chaude, après tout, ce n'est qu'une sale pintade. Alice se mit à rire, tellement fort, tellement frais, tellement bleu, tellement fou, qu'elle s'envola par la fenêtre ouverte. Elle s'éleva dans le ciel, plus moutonneuse que jamais, laissant son corps fragile disparaître dans une longue trainée blanche, loin derrière elle. -Où es tu?, demanda-t-elle au nuage -Juste là, au dessus! -Je ne te vois pas... -C'est normal, les nuages n'ont pas d'yeux. Alice contempla le toit fumant de sa maison -Mais moi, j'arrive à voir! -C'est normal, souffla le nuage, tu es toute chargée de gouttes de pluies qui te reflètent le sol. Alice retint son souffle. En effet il lui semblait avoir un million de visions qui lui dégoulinaient de partout. Elle aperçut chaque brin d'herbe mouillé qui s'hébrouait [pas de h] sous son panache. Les tâches mauves du jasmin dans le grand filet brumeux de soleil chaud, s'entrelaçaient dans le cordage des balançoires. Elle percevait chaque bruissement de rivière et de plume d'oie sauvage, toutes ces odeurs trempées de moissons à ciel ouvert et de terre et de mer, cette valse fraîche et dorée de couleurs qu'elle n'avait jamais vues.
Le vent doucement les poussaient vers le nord. Peut être même le Nord Ouest, ou alors le Sud Est... Comment savoir? Peu importe. La brise continuait de les emporter vers les cimes des plus hautes banquises, bien au delà des cieux azurés et des monts endormis. Là-haut, toujours plus haut, tellement haut... Peut être même jusque dans les rêves.
Alice avait alors pris une bonne résolution. Quand elle serait grande, elle irait au ciel.
· Le rythme et la fluidité. 1 · La transmission d'une image. 3 · La transmission des émotions, des sentiments. 4 · L'importance des fautes. 2 · L'originalité. 5 1. La fluidité est bonne, je trouve, le rythme aussi. 10/10 2. Il y a quelques bizarreries au niveau des expressions, quelques fautes. Rien de grave. 9/10 3. Tes images sont jolies, poétiques mais pas toujours très claires. La description de ce que Alice voit au sol, lors de sa transformation en nuage, par exemple. 8/10 4. Rien à dire, tout est parfait, l’amusement, l’agacement face à la « pintade », l’émerveillement… On a presque envie de s’envoler avec Alice et le nuage. 10/10 5. Je trouve ce texte vraiment original, d’abord dans sa manière d’aborder le sujet puis dans son écriture. 10/10 Note globale : 47/50 * Herbe folle- Spoiler:
Dans une maison sous la neige, dans un coin de salon, devant un feu aux bûches craquantes, lovée dans une couverture en patchwork multicolore, tu me tiens entre tes mains. Elles ont les ongles rongés, tes mains. Et du vernis rouge comme celui sur les boules de Noël de ton sapin surchargé. Il est écaillé, ton vernis. Sauf sur les pouces, juste les pouces. Oh ! Et qu’ils sont doux tes pouces ! Ils m’étreignent tendrement et j’aime leur douceur sur ma peau de papier. Ce papier que tu regardes, avidement. Aussi avidement que tu as mangé le muffin au chocolat qui m’a tâché, légèrement. Ce n’est pas grave, je suis à toi, tu as dis. Moi, j’ai pensé que c’était faux, que je n’appartenais à personne. Mais je n’ai pas pu te le dire. Je ne parle pas, moi. Ou devrais-je dire, je ne souille pas le silence par mes belles paroles, moi. Pourquoi ceux qui peuvent faire plus de bruit que le froissement de mes pages entres elles, se sentent-il si supérieurs ? Je dois avouer que je n’ai pas la réponse, pas encore tout du moins. Mais un jour la je trouverais. Oui, je la trouverais car je pense. Bien plus que vous autres, là, qui me regardez avec vos grands yeux globuleux. Je pense et ça vous étonne. Je le sais, ne niez pas, j’ai appris à lire sur vos visages. Vous croyiez vous donnez un air d’indifférence que la surprise se peignait déjà sur vos traits. Je vous connaît [se conjugue avec je] bien, vous, vous qui m’avez créé. Vous que je fais penser et parler. Vous qui me jugez être sans conscience, sans âme même. Vous qui avez tort. Tu lèves les yeux un instant et repousses une mèche rousse de devant tes yeux pâles. Tu souris faiblement. Alors je suis heureux. J’ai réussi à te donner un peu de ma chaleur, à te transmettre un peu de mon amour pour toi, toi que malgré tout, sans vouloir l'avouer vraiment, j’admire. J’ai réussi à te faire vivre. Tu tournes une de mes pages sans vraiment t’en rendre compte. Tu es trop absorbée par ce que tu lis ou plutôt dévore. Je vois mes mots s’imprimer sur ta pupille, à l’envers. C’est amusant. Enfin…pas autant que les expressions de ton visage poupon. J’arrive même à savoir quels passages tu découvres en t’observant bien. La face inexpressive, les yeux défilant à toute allure pour les passages quelque peu ennuyeux. Angoissée, les sourcils très légèrement plissés lors des scènes de combats. Malicieuse, les fossettes apparentes lorsque je suis drôle. Apeurée, les yeux écarquillés, la tête rentré et pas un orteil qui dépasse. Ah, oui, vraiment tu es comique. Tout à coup, une forte voix retentit, criant ton nom peut être, je ne sais pas, je ne le connais pas ce nom. Je m'attend à ce que tu me lâches brutalement, sans remord, à ce que ma couverture soit abîmée... Pourtant tu ne bouges pas, tes mains reste [se conjugue avec ils] serrées contre moi, tes yeux attentifs, contemplant sans doute quelques paysages arides ou humides, peuplés ou désœuvrées, coloré ou sinistré. Tu es dans ton monde. Celui que tu te façonnes à l’aide de mes mots, ceux, qui sont là, tout au fond, enfouis dans mon cœur. La voix t’appelle, maintenant j’en suis sur [accent sur le u], encore et encore. Consciemment ou non, tu fais la sourde oreille. La fin de mon récit est proche, tu as l’air embêté, effrayé, affolé, tourmenté ou tout à la fois. Je n'arrive pas à savoir pour une fois. La voix à cessé de crier, abandonnant une partie perdue d’avance. Ton visage est désormais serein, tes lèvres semblent incapables de se détacher, ton front est lisse, tes joues rouges ( mais elles le sont depuis que l’ont se côtoient), seul tes yeux s’agitent en tout sens, s’emballent, se mélangent, se répètent. Puis, ils s’embrument et tes lèvres tremblent, brisant le charme. Tes cheveux viennent chatouiller ton nez. Tes doigts fins et blancs, virevolte sur la dernière page. Si j’avais pus [pas de s], j’aurais retenu mon souffle. Ta pupille devient noir [noir s’accorde], fixe quelque chose au loin, que tu es la seule à voir. Une larme perle au coin de ton œil. Tu ne fais rien pour la retenir, tu ne la sens peut être pas. Elle roule, roule, roule. Glisse le long de ton nez, s’arrête presque au coin de ta bouche, continue pourtant jusqu’au bord de ton menton, hésite, puis se laisse tomber. Elle n’atterrit pas sur une de mes pages. Tu m’as déjà refermé.
· Le rythme et la fluidité. 1 · La transmission d'une image. 3 · La transmission des émotions, des sentiments. 4 · L'importance des fautes. 2 · L'originalité. 5 1. Le rythme est bon, les phrases, même longues, coulent bien. 10/10 2. Quelques fautes, surtout vers la fin -tu t’es pressée, non ?-. 9/10 3. Je vois très bien la fille, enroulée dans sa couverture, en train de se ronger les ongles, les yeux écarquillés, qui fait semblant de ne pas entendre qu’on l’appelle… 10/10 4. Sans doute parce qu’on voit les émotions de la fille à travers un observateur, j’ai eu du mal à ressentir ce que tu décrivais. C’est dommage, je trouve. 6/10 5. Personnellement, je trouve que ce texte est moyennement original dans ce qu’il raconte. Mais il a un point de vue inédit, celui du livre… 7/10 Note globale : 42/50 * Courselune- Spoiler:
L'enfant m'adore, l'enfant m'éxècre [pas d’accent]. L'enfant m'ignore, l'enfant me vénère.
Je suis ton maître, je suis ta perte. Je suis prison de papier, je suis ta porte ouverte.
Il m'observe, m'épie, comme on le ferait d'un nouveau venu, alors que dans ses cauchemars inavoués, il crie, crache et pleure mon nom. Il s'avance, m'effleure, s'enfuit, et recommence sa drôle de danse, jeune chat se découvrant un ami interdit. Il ignore me connaître, préfère oublier sans pouvoir réellement s'en empêcher. Je suis son inconnu, un monde nouveau qui l'effraie et le fascine. Qui l'attire mais le terrifie. Un univers qu'il a déjà mainte fois visité, mais que son esprit à déjà chassé, par peur ou par mégarde.
Soudain, un coup d'audace, un coup du sort, sa main sur ma peau et dans mon cou, son souffle chaud. Son regard d'animal farouche s'adoucit, devient celui tendre et brûlant de l'amant. Il se tait, se fige, ses doigts s'apprêtant à dévoiler sa convoitise. Ce n'est pas une hésitation, ni la peur de l'inconnu qui l'arrête, mais le respect de celui qui sait savourer l'instant présent.
Puis il cède, et le voilà qui se coule en moi, pour disparaître d'ici et revivre au coeur des mes entrailles, refaire sa vie entre mes lignes.
Je le vois déjà qui galope dans mes plaines, couché sur l'encolure d'Eclat de miel, avide du vent dans ses cheveux et du soleil sur sa peau. Mais soudain, mon ciel se couvre, sombre et menaçant, prêt à déchaîner les terribles tempêtes du Désert de Morphée. Toutefois mon ami s'est déjà évaporé à l'autre bout du monde et fait la course avec Cendre la sauvage, tout deux loups, bondissants à perdre haleine à travers la Jungle Blanche. Alors qu'il traversait à toute allure une énième clairière enneigée, le pelage laissa place aux écailles, et il se fit poisson nageant dans l'Ecorcheuse.
L'eau fraîche lui arracha un faible gémissement et il froissa inconsciemment une de mes pages entre ses doigts lorsque des spasmes commencèrent à agiter son corps chétif. Il rejeta la tête en arrière, hurlant à la lune. Celle rousse du Royaume des songes, ou la triste blanchâtre à la fenêtre de sa chambre. La fine frontière de la réalité s'était brisée et ses yeux exorbités ne savaient plus s'ils fixaient le plafond blanc de la pièce ou les nuages dérivants paresseusement au dessus de l'Océan Maelström.
La porte s'ouvrit avec fracas et un flot d'hommes tous vêtus de blanc en jaillirent, criant des ordres brefs dans un chaos assourdissant. En temps normal, l'enfant se serait recroquevillé dans un coin, apeuré par ces médecins en blouses immaculées qui hantaient ses cauchemars, mais il ne les voyait pas. Il riait sur son matelas, le corps agité de violents soubresauts, de la bave coulant de sa bouche tordue en un sourire dément. Il ne sentit pas l'aiguille transpercer sa peau, ni l'anesthésiant se répandre dans ses veines. Il était au plus profond des océans, filant au côté d'un Éperonard, insouciant sa vie, coupé de la réalité.
Un homme s'approcha de moi, alors que tu sombrais dans un coma profond, encore tremblant de ta folie, et me referma d'un geste sec. Ses doigts caressèrent ma couverture, rêche et usée du temps passé. Ses traits tirés témoignait de sa fatigue, ses grands yeux gris, si semblable au tien, semblait [pluriel] désertés de toute lumière. Ses yeux, la seule chose que tu es jamais hérité de lui.
Il est rationnel, tu es dément. Il est là, tu es ailleurs. Il est le père, tu es le fils.
Et il contemple, désespéré de traitements et camisoles, la folie de sa chaire [pas de e]. Oui, il contemple cette bête qui dort entre mes pages.
Car tu es une faible créature du destin, et moi, je suis ta perte.
· Le rythme et la fluidité. 1 · La transmission d'une image. 3 · La transmission des émotions, des sentiments. 4 · L'importance des fautes. 2 · L'originalité. 5 1. Le rythme est très bon, les alternances entre phrases courtes et phrases longues très bien faites. 10/10 2. Quasiment pas de fautes. 9,5/10 3. On voit vraiment les différentes scènes de ce texte, les hésitations de l’enfant puis ses « voyages » entre les pages pour finir sur sa crise de folie. 10/10 4. Toutes les émotions passent très bien. Seul bémol : on ne comprend pas très bien ce qu’il ressent au moment où il lit, du plaisir, de la fascination ? 9/10 5. Je vois difficilement comment on aurait pu faire plus original… 10/10 Note globale : 48,5/50 |
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